Conservatoire de San Fransisco
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Ici où tout les talents se regroupent
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Expression

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Anton Bukovsky

Anton Bukovsky


Nombre de messages : 9
Age : 34
Photo d\'identité : Expression Ava_cl10
Date d'inscription : 31/12/2008

« Tout sur toi »
•Toi & tes relations:
•Ta spécialité: Arts plastiques

Expression Empty
MessageSujet: Expression   Expression EmptyDim 11 Jan 2009 - 21:27

Des pas se faisaient entendre dans les couloirs, ni trop rapides ni trop lents, ni trop sonores ni trop silencieux.
La personne évoluait à l'intérieur des bâtiments à une allure tranquille, ayant préféré se promener en ces lieux plutôt que d'aller à l'extérieur. Non pas que les jardins soient peu dignes d'intérêt, bien au contraire, mais aujourd'hui, cette même personne se sentait plutôt l'envie de gambader ici. Tant de souvenirs lui revenaient, bons comme mauvais, mais la plupart étaient heureux.
Et il y en aurait encore ! Il n'en était qu'au début de sa formation, et les progrès accomplis n'étaient rien comparés à ceux qui viendraient par la suite.
La personne en question était Anton, et aujourd'hui, il se sentait d'une humeur très particulière.
Il n'était pas énervé, bien au contraire : son état était plutôt une sorte de mélancolie. Il ne regrettait pas les membres de sa famille ou son passé, mais... non, il y avait autre chose, et pour le moment, il ignorait quoi.
Il se déplaçait seul, ses amis étant un peu partout dans l'établissement, et sa soeur étant en cours. Il ne les en blâmait pas, chacun devait faire sa vie de son côté de temps à autres, tout comme lui. Ce qu'il ne manquait pas de faire.
Le temps, toujours le temps... parfois lent, parfois rapide, mais toujours aussi insaisissable, quantifiable mais à la fois manipulateur et allié, enchanté et illusoire, ... Comme chaque année.
Quelque peu agacé par cette nostalgie inutile et ces réflexions tout aussi futiles bien que pertinentes - l'art des paradoxes humains - , il continua ses déambulations, n'étant franchement pas emballé par sa soudaine ressemblance morale avec les personnes âgées mises au rebut... Il aurait le temps pour cela, lequel serait loin d'être arrivé - c'était heureux...
Pourtant, il devait reconnaître que deux années semblaient courtes, elles passaient si vite.
Il se revit arriver, en compagnie de sa petite soeur Duchka, devant l'immense grille de la prestigieuse institution.
C'était loin, et pourtant si proche... bah, le temps des souvenirs était terminé, et il se sentait quelque peu étourdi, ces derniers temps.
Il s'avisa soudainement qu'il avait grand soif. En effet, il n'avait pas beaucoup bu ce matin, ni même beaucoup mangé. La faute à cette fichue nostalgie ? Peut-être... mais maintenant, il n'avait qu'une idée en tête : boire.
Anton alla donc vers son nouveau but : la cafétéria. Une fois entré, il se rendit compte qu'il était seul. Ce n'était pas plus mal...
Il se posta devant le distributeur de boisson, sortit une pièce qu'il introduit dans la fente et attendit qu'arrive une bouteille d'eau minérale. Il se déciderait après s'il avait envie d'un café, mais pour l'heure, il voulait boire le précieux liquide vital. Le café lui donnerait un coup de fouet radical si l'eau n'avait pas suffi. Cela serait sûrement plus efficace pour chasser cette mélancolie que le breuvage transparent universellement apprécié - quoique...
Il but cette bouteille d'une traite, mais au final, cela ne lui fit pas grand chose, à part que sa gorge n'était plus sèche du tout.
C'était déjà ça...
Il pensa alors que dessiner mettrait un terme à son état rarissime et que son âme se libérerait pour lui ficher la paix une bonne fois pour toutes. Ou pas... bah, de toute façon, ça ne pouvait pas lui faire de mal.
Anton sortit alors de son sac un volumineux carton à dessin - toutefois déjà bien entamé - ainsi que son attirail de dessinateur : crayons de différentes tonalités (HB, B, 2B, ...) et gomme mie-de-pain principalement. Il se mit alors au travail.
Sa main parcourait la feuille, donnant des coup de crayons à la fois vifs et lents, doux et durs en fonction de l'effet qu'il souhaitait donner, étant plongé cependant dans un état de demie-conscience. Son âme parlait, oui, mais il observait les "résultats"...
Lequel lui fit écarquiller les yeux et demeurer dans une totale incrédulité pendant au moins deux minutes.
Il n'avait pas dessiné de lieu, ou de parent. Non, il avait dessiné une personne étrangère à ces cercles restreints de personnes connues, et cette même personne ne lui était pas inconnue. Il s'agissait de Lena, son amie.
Or, seuls les amoureux sombraient dans la mélancolie en pensant à la personne aimée. Et ce n'était pas le cas, ça ne pouvait pas être le cas. Pourquoi ? Le Russe ne poursuivit pas son raisonnement, et se dit à voix haute :


_ Eh ben tu deviens complètement dingue, mon petit pote ! Je rêve... ! Mais quel crétin !

Contrairement à la plupart des personnes qui disaient ce genre de formule, il ne se morigénait pas - du moins tel n'était pas son but - mais il déclarait ce qu'il tenait pour une réalité en ce cas-ci.
C'était pour lui une absurdité complètement... impossible.
Il préféra se torturer pour se décider s'il prenait un café ou non plutôt que de continuer sur l'autre terrain, lorsque la porte de la cafétéria s'ouvrit et que... Lena venait d'entrer. Anton sursauta.
Il préféra adopter le masque de la "normalité", faisant comme si de rien n'était autant qu'il le pouvait, et lui sourit.
Si elle était entrée plus tôt, il n'aurait pas réagi ainsi, et encore moins si elle avait été présente à ses côtés, avant ou après qu'il l'ait dessinée plus ou moins inconsciemment. Un coup du destin, peut-être ?
Il tourna rapidement la page où le portrait de Lena avait été fait, espérant avoir été discret, et pria intérieurement pour que rien ne le trahisse, matériellement comme immatériellement.
Revenir en haut Aller en bas
Lena Johnson

Lena Johnson


Nombre de messages : 19
Age : 34
Photo d\'identité : Expression Iconlauravander
Date d'inscription : 07/01/2009

Expression Empty
MessageSujet: Re: Expression   Expression EmptyLun 12 Jan 2009 - 13:43

Ce matin là, elle n'avait aucune envie de se lever, et cela se comprenait, la veille, elle et Rory n'avaient cessé de discuter sans cesse, étant chacune dans leur lit, Dante participant à la conversation comme il le pouvait, même si il n'avait qu'une seule envie: dormir! Lena savait très bien que si Rory n'avait pas été là, le jeune homme aurait sûrement été beaucoup plus désagréable qu'il ne l'était déjà et cela la faisait rire.
Enfin quoiqu'il en soit, Lena était donc là totalement impressionnée elle-même par le fait qu'elle ne puisse plus du tout s'endormir mais qu'elle ne veuille aucunement se lever, c'était quoi ça? Du caprice, ou de la paresse... Hmmm, non rien de tout cela, son corps ne répondait plus voilà tout, elle était complètement ramollie. Elle poussait un petit gémissement de plainte étouffé dans son oreiller, les yeux fermés, bon d'accord, elle allait se lever, sinon, elle allait tout faire pour ne pas s'ennuyer et ses deux colocataires seraient réveillés, elle retirait délicatement et doucement les couvertures sur elle, et partait sur la pointe des pieds se réfugiait dans la salle de bain.
Après qu'elle ait réussi à y arriver sans trop de bruit, elle se regardait dans le miroir, lâchant un petit sourire, elle avait des cernes, c'était la meilleure cela. Elle ne manquerait pas de dire à Rory que c'était de sa faute, même si elle savait qu'elles étaient toutes les deux aussi fautives.
Prenant une profonde inspiration, et se rendant sous la douche, elle trempait ses cheveux afin de se réveiller, l'eau froide, sans être glaciale, lui faisait du bien, d'ailleurs, c'était bien pour cela qu'elle n'avait pas vraiment ouvert l'eau chaude, juste de quoi ne pas devenir toute bleue avec l'eau uniquement froide. Elle sortait donc, s'habillant un peu à la va vite, jean et débardeur noir tout simple. Enfilant une ceinture sinon tout partirait un peu en vrille, le jean était assez lâche et elle ne comprenait pas pourquoi d'ailleurs. Elle passait un coup de main dans ses cheveux, elle aurait du mal à faire plus pour le moment, ils étaient trempés, alors elle laisserait cela ainsi, puis prenant son sac, y glissant un livre, elle n'avait pas cours avant l'après-midi donc à quoi bon prendre ses affaires, ses deux paresseux avaient cours en même temps qu'elle alors elle repasserait, elle sortait, refermant la porte à clé, puis la glissant sous la porte pour que ses colocataires ne soient pas enfermés, même si ça aurait été plutôt drôle. Elle avait besoin d'un bon café fort et elle savait très bien où en trouvait, le sourire revenue, la forme légèrement, il lui fallait d'abord son café, elle espérait ne croiser personne vu comme elle s'était habillée. Elle baissait les yeux, les ouvrant grand tout à coup.


- Oh naaaan!

Elle avait enfilé le jean de Dante, il ne manquait vraiment plus que cela, elle fronçait les sourcils, et elle leur avait déjà redonné la clé, elle était maudite elle. Elle poussait un soupir en tapant du pied sur le sol et bien elle ferait avec! Mais qu'est-ce que les gens allaient pensé, elle avait tout à coup un peu peur... Oui, si quelqu'un pensait qu'elle avait une histoire avec un mec... Bon, elle tenterait de ne croiser personne, elle arrivait devant la cafétéria, voyant quelqu'un de dos, elle savait très bien qui c'était, et elle était vraiment heureuse de le voir, elle s'avançait puis s'arrêtant directement, elle courrait doucement derrière la porte de la cafétéria, non, il ne fallait pas qu'il la voie avec CE jean, non pas lui... Juste pas lui! Elle fermait les yeux, misère...
Elle prenait son courage à deux mains, après tout, elle n'avait pas le choix, puis entrant, espérant qu'elle prendrait le café en douce et ressortirait ni vu ni connu, elle se retrouvait face à lui, il avait regardé dans sa direction, perdue, voilà ce qu'elle était complètement perdue. Elle poussait un petit soupir, bon et bien quand faut y aller.
Elle le voyait alors tourner la page de son bloc note de dessin, tiens... Pourtant il aimait bien lui montrer ses dessins. Mi-câline, mi-renfermée, avec lui elle aimait bien des fois être proche, même si la plupart du temps, elle avait peur de sa réaction, peur qu'il comprenne que c'était principalement avec lui qu'elle était ainsi. Elle l'attrapait par derrière, glissant son bras autour de son cou et posant un léger baiser sur sa joue, elle croisait son regard en lui souriant, toute naturelle.


- Coucou, t'es matinal dis moi! Tu n'arrivais plus à dormir?

Elle le lâchait alors, histoire de ne pas trop l'étouffer quand même, puis, se posant sur la chaise à côté de lui, elle remontait une de ses jambes jusqu'à elle, posant son regard sur le bloc-note. Malicieuse et taquine, sachant qu'il avait remarqué son jean à présent sûrement et attendant inquiète la réflexion, elle demandait, toute souriante.

- Tu dessinais?
Revenir en haut Aller en bas
Anton Bukovsky

Anton Bukovsky


Nombre de messages : 9
Age : 34
Photo d\'identité : Expression Ava_cl10
Date d'inscription : 31/12/2008

« Tout sur toi »
•Toi & tes relations:
•Ta spécialité: Arts plastiques

Expression Empty
MessageSujet: Re: Expression   Expression EmptyLun 12 Jan 2009 - 15:03

Il s'était toujours attendu à des surprises de la part de Lena, mais elle le surprendrait toujours, décidément !
Elle avait enfilé un jean légèrement trop large pour elle, ce qui eut pour effet d'élargir le sourire d'Anton.
Et la réaction qu'elle eut en entrant puis en constatant que sa tentative de discrétion était ratée le fit rire doucement.
L'accueil de son amie dissipa en un éclair son état précédent, et lui rendant son baiser, il se demanda s'il devait ou pas lui montrer son dessin. Il n'allait pas non plus jouer les cachottiers, quand-même ! Et puis, comme il l'avait pensé tout à l'heure, la dessiner voulait tout et rien dire. Il trouverait de toute façon un moyen de se sauver de son "mauvais pas".
Il se moqua intérieurement de lui, et fut complètement d'accord avec Duchka : il était vraiment pire qu'un gosse !
Mais sa soeur n'était pas là, et en fait, pas grand monde devait être levé à cette heure-ci, maintenant qu'il s'en rendait compte... C'était vrai : il s'était levé bien avant les aurores. Etrange, tout ça... quelque chose devait clocher chez lui, il se demandait bien quoi...
Au moins, les profs ne pourraient pas dire qu'il était un feignant. Personne d'ailleurs... et pour une fois, c'était vrai !
Il jeta un coup d'oeil à son carnet à dessins et sembla faire un débat intérieur, et se rendant compte qu'il pouvait passer pour ce qu'il n'était pas, dans le suspense occasionné, il le posa sur la table et le montra à Lena.
Que n'aurait-il donné pour connaître les réflexions qu'elle se faisait, et celles qu'elle ne lui dirait peut-être pas... mais ça ne devrait pas être difficile. Un visage parlait souvent beaucoup mieux que les mots eux-même, et il avait tout de même une petite expérience à ce niveau-là. Le visage de sa petite soeur était un livre ouvert, en disait plus long que la parole, ce qui avait toujours gêné l'intéressée.
Contrairement à lui, qui trouvait cela à la fois fascinant et amusant.
Et cette fois-ci, la "victime", c'était lui. L'arroseur arrosé. Comme quoi, tout arrivait !
Il se contrôla pour ne pas bégayer et dit d'un ton badin :


_ Je sais pas ce qui m'a pris, mais je n'avais aucune idée de sujet à dessiner... comme tu vois, il n'y a pas un seul pèlerin ici, à part nous... donc, je me suis dit que tu ferais parfaitement l'affaire ! Alors, qu'est-ce que t'en dis ?

Il se demanda si ce qu'il avait dit était suffisamment convaincant pour Lena, et il contrôla sa respiration pour ne pas avoir l'air de... l'air de quoi, d'abord ? D'un idiot, peut-être, ou quelque chose dans ce genre là.
Un roulement de tambour en musique d'ambiance aurait été digne des battements de son coeur, bien qu'il n'ait aucune raison de paniquer autant. Non pas qu'il ne s'intéresse aux opinions de son amie, loin de là, mais plutôt qu'il ne savait pas comment elle interpréterait sa production et ce qu'il dirait pour sa... "défense". Il n'avait rien à craindre, pourtant... encore une raison de plus de se considérer comme un crétin, se dit-il.


* Dans le genre pathétique, je crois que rafle tout ! * pensa-t-il intérieurement.

Le jeune russe lutta pour ne pas jouer avec ses doigts, la réaction qui lui permettait de se donner une contenance.
Heureusement pour lui, il y parvint, ce qui était une grande chance car nombre de personnes remarquaient sa nervosité lorsqu'il le faisait. Et ce n'était pas une chose rare. Il avait donc remporté une légère victoire sur lui-même.
Il fallait bien s'honorer soi-même de temps à autre, non ?
Anton sourit à Lena, espérant que le jugement ne soit pas trop accablant ou arbitraire. Mais la connaissant, si elle était choquée de quelque manière que ce soit, elle trouverait un moyen assez fin pour le dire. Ou humoristique.
De toute façon, comme il se l'était dit, il s'arrangerait pour dissiper les doutes de son amie.
Revenir en haut Aller en bas
Lena Johnson

Lena Johnson


Nombre de messages : 19
Age : 34
Photo d\'identité : Expression Iconlauravander
Date d'inscription : 07/01/2009

Expression Empty
MessageSujet: Re: Expression   Expression EmptyMar 13 Jan 2009 - 0:21

Lena était contente de croiser Anton ici, en fait, elle devait s'avouer qu'elle n'aurait pas voulu croiser quelqu'un d'autre, de toute façon, elle se voyait très mal faire autrement... Elle se sentait tellement bien avec lui, il était tellement sympathique, tendre, pleins d'attentions toute bête tels que vous remarquer lorsque vous passez au lieu de faire comme si vous n'étiez pas là comme certains peuvent le faire.
Elle n'aurait pas voulu qu'il la voie ainsi, mais croisant son sourire, elle ne put faire autrement que de trouver cela typique de lui, comment elle avait pu croire un seul instant que lui, il la jugerait, qu'est-ce qu'elle était bête!?
Alors qu'elle lui avait demandé ce qu'il dessinait, il avait eu l'air d'hésiter un moment, mais il lui avait ensuite passer le carnet, tournant la page, elle avait croisé son propre visage, mais selon elle, beaucoup plus beau que son vrai visage. C'était comme une véritable portrait et elle semblait tellement angélique la dessus qu'elle n'en revenait pas. Elle savait déjà qu'il dessinait bien mais là, elle fut encore plus touchée que n'importe quel autre dessin qu'elle voyait, et pourtant ses dessins en sortaient des sentiments d'habitude, elle eut un petit sourire. Elle allait se mettre à pleurer comme une idiote si elle s'imaginait n'importe quoi, elle relevait les yeux vers lui. Il lui expliquait qu'il n'avait vu qu'elle, alors cela avait fait l'affaire, si ce n'était pas Anton, elle aurait été vexé, très vexée d'ailleurs.
Mais elle savait pertinemment qu'il disait cela parce qu'il voulait lui cacher qu'il avait un peu pensé à elle, oui parce que lorsqu'il avait dessiné cela, elle n'était pas là, non... Elle venait tout juste d'arriver.
Elle penchait un peu la tête, le regardant, émue. Elle lui dit amusée,


- Menteur!

Elle lui rendait son carnet avec délicatesse, frôlant sa main, puis retirant la sienne.


- Je n'étais pas là quand tu as dessiné Anton.

Mais le laissant rester évasif voir silencieux à ce sujet, elle se retournait vers la machine pour prendre son café, puis revenant vers lui, elle le regardait dans les yeux.

- C'est magnifique, moi-même je ne me suis jamais vue aussi belle... Au contraire, et là, tu me montres ça et je n'ai même pas l'impression que c'est moi tellement c'est resplendissant... Tu es doué! Mais là je ne t'apprends rien.

Elle souriait, remontant encore une fois sa jambe jusqu'à elle, elle regardait un moment vers l'extérieur, elle se dit que peut-être, Anton la trouvait belle... Ou alors, c'était autre chose? Il voulait une blonde comme modèle, une blonde dont il se souvenait. Oh non, faîtes que ça ne soit pas cela, parce qu'elle détestait être cataloguée comme une blonde, elle ne le supporterait sûrement pas, enfin si ce n'était pas un affront en soi, mais plutôt une déception... Oui, elle préférait croire que son ami, cet ami tellement précieux avait pensé à elle, elle se retournait vers lui toujours souriante.

- Comment je pourrais te remercier pour me voir ainsi hein? Parce que j'espère bien que tu sais que c'est pas du tout moi la dessus hein! Enfin si mais nan... Je veux dire, tu m'as idéalisé!

Elle rigolait, non décidément, avec Anton, elle avait du mal à s'exprimer d'une manière correcte. Il la comprenait mais elle avait tout de même du mal à s'en sortir... Elle eut un petit soupir voyant qu'elle s'enfonçait largement.

- Enfin bref... Ta soeur va bien?

Oui, c'était bien cela, elle changeait de sujet pour ne pas paraître trop bête, même si le mal était déjà fait.
Revenir en haut Aller en bas
Anton Bukovsky

Anton Bukovsky


Nombre de messages : 9
Age : 34
Photo d\'identité : Expression Ava_cl10
Date d'inscription : 31/12/2008

« Tout sur toi »
•Toi & tes relations:
•Ta spécialité: Arts plastiques

Expression Empty
MessageSujet: Re: Expression   Expression EmptyMar 13 Jan 2009 - 17:25

Encore une fois, Anton se retint de pousser un soupir de soulagement. Il avait très franchement eu peur de perdre totalement le contrôle de la situation qu'il avait créée sans vraiment le vouloir. Mais c'était Lena, et elle restait fidèle à elle-même : naturelle, simple, gentille, pleine de tact et de "self-control", comme les gens aimaient à le dire ces dernières années.
Non seulement elle ne l'avait pas grondé, mais en plus elle appréciait. Cependant... aimait-elle le caractère esthétique de sa production ou plutôt le côté sympathique de l'attention - bien que ce fut un dessin réalisé plus ou moins consciemment - ?
Il ne saurait le dire sur l'instant, mais Lena n'était pas du genre à tourner autour du pot, contrairement à la plupart des gens, ici comme ailleurs.
Elle aussi semblait se demander ce qui avait valu de voir son portrait réalisé sur le carnet à dessin.
Simple coïncidence ou intention refoulée ? Et quelle intention ? Car à part l'amitié, il se demandait bien ce dont il s'agissait.
Duchka l'aurait sûrement charrié, comme il aimait à le faire avec elle, en lui disant qu'elle savait, et que ce sentiment là ajoutait des ailes à l'amitié. Il se sentait franchement idiot, car il ne comprenait pas ce qu'elle appelait par "ajouter des ailes", quoiqu'il ait sa petite idée, mais c'était tout simplement insensé. Et puis qu'est-ce qui lui faisait dire ça ? Elle ne pouvait pas s'appuyer sur un dessin pour affirmer une telle chose, si c'était bien ce à quoi il pensait qu'elle pensait. Il rit intérieurement du côté comique de ses pensées, et se força à revenir à la réalité, à Lena qui le regardait avec attention, et compréhension, lui semblait-il.
Elle devait sans peine remarquer son embarras, et elle ne manqua pas de le taquiner là-dessus.
Il se sentait... bizarre, quoique ce ne soit pas le mot exact pour qualifier ce qu'il ressentait à ce moment-là, lorsqu'elle eut un léger contact avec sa main, en lui rendant son carnet. Une sorte de frisson lui parcourut le dos et le coeur. Ca avait été bref, mais suffisant pour... pour... pour quoi ? Encore une chose qu'il ne savait pas, et être plongé dans cette ignorance, ou ce refus ou cet aveuglement, (peu lui importait le mot puisqu'ils étaient à peu près corrects) le rendait comme fou.
Etre étranger à soi-même... la pire des situations possibles, à son avis.
Et elle souligna une vérité, qui insistait sur toutes les pensées qu'il avait eues : elle n'avait pas été présente quand il avait décidé de réaliser son portrait. Que pouvait-il dire... Il tenta alors, comme pour s'excuser sans être coupable (encore un paradoxe...) :


_ C'est vrai, mais au moins ça prouve que je peux dessiner sans les modèles ! Ca, c'est plutôt pas mal... J'espère que je pourrais le faire pour tout le monde parce que... euh... enfin je veux dire... euh... bref, c'est un bon pas en avant, tu ne crois pas ?

Il avait essayé de se tirer de son mauvais pas, mais il doutait très franchement qu'elle soit persuadée de son "argument-sauvetage"... Lui non plus n'en était pas très convaincu, d'ailleurs. Dans le cas contraire, il n'aurait pas hésité autant et conclu par une phrase comme celle qu'il avait usitée. Décidément, cette journée était spéciale. Pas mauvaise, mais étrange.
Elle le sauva presque en allant chercher une seconde fois du café.
Anton avait tout intérêt à éviter les autres erreurs possibles comme celle qu'il venait de faire.
Oh certes, ce n'était pas blâmable, mais bien gênant intérieurement parlant. Mais qu'est-ce qui lui arrivait, bon sang ? Il avait toujours réussi à maîtriser ses émotions, ses pensées et ses propos, et maintenant tout lui échappait.
Il était comme un étranger pour lui-même. Et il remarqua que justement, ce terme d'étranger revenait bien trop souvent dans ses réflexions... de plus en plus incroyable. A croire qu'il devrait aller voir un psychothérapeute. Ca devenait du grand n'importe quoi.
Puis, revenant s'asseoir, elle le soulagea en partie en insistant sur le fait que son portrait lui plaisait, bien qu'elle ne se reconnaisse pas tellement en lui, de par le côté idéalisé qu'elle voyait dedans.
Il réfléchit à ce qu'il pourrait lui répondre, tandis qu'elle regardait au dehors, également en pleines méditations.


_ L'idéalisation n'est pas tellement pour moi, sauf dans des cas précis...

Il manqua se frapper le front en notant le caractère ambigu de ce qu'il venait de dire.
Le côté "amitié avec des ailes en plus" ressortait davantage. Ca pouvait être ça, mais il ne pensait pas. Et puis c'était vraiment... quoi ? Son affaire était décidément à se taper la tête contre un mur. Ou plutôt lui-même était à réagir ainsi. Quel idiot ! Ca deviendrait son credo, visiblement. Encore une fois, elle vint à son secours. Le portrait l'avait bouleversée, quelque part, dans le bon sens du terme, et elle se demandait comment lui rendre ceci.
Faisant mine de se creuser la tête, il déclara d'un ton de juge :


_ Mademoiselle Johnson, la cour vous condamne à demeurer telle et ainsi celle que vous êtes, et tout changement sera sévèrement sanctionné de Travaux d'Intérêt Général en rigolades, assortis d'une peine de câlins sans sursis !

Plus sérieusement il dit, en se penchant doucement vers elle :

_ Je ne plaisante qu'à moitié. Tu es... tu es... très importante pour moi, et si tu veux me rendre la monnaie de ma pièce, n'hésites pas à m'offrir ta nature. C'est amplement suffisant...

Ainsi que ce fut le cas précédemment, il ne sut pas de quelle façon Lena interpréterait ses propos, mais maintenant, ça lui était presque égal, il souhaitait qu'elle reste toujours celle qu'il avait toujours connu, qu'il avait toujours apprécié et qu'il...
Comme toujours, elle vint à sa rescousse, mais sans le savoir cette fois, en lui demandant où en était sa soeur.
Il sourit, et se mit à jouer avec son cadavre de bouteille d'eau tout en lui répondant :


_ Pour ce que j'en sais, elle s'en tire plutôt bien et par conséquent a le moral au beau fixe. A moins qu'elle ne me fasse des cachotteries. Dans ce cas, je vais lui remettre les pendules à l'heure...

Mais à tous les coups, ce serait l'inverse qui se poduirait.
Duchka se rendrait compte de l'état de son frère - il était lucide et savait qu'il garderait ce même état au moins pendant deux jours - et chercherait ce qui lui arrivait. Et ce serait elle qui lui remettrait les pendules à l'heure. Qu'il le veuille ou non. Le frère était une "plaie" pour la soeur, comme elle l'était pour son frère. Même avec quelques années d'écart.
Il ne sut que dire d'autre, et demanda :


_ Et toi ? C'est vrai que j'ai pas vraiment pris le temps de te le demander quand tu es arrivée... mais... enfin voilà...

On faisait du mieux qu'on le pouvait, il était parfaitement d'accord là-dessus...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Expression Empty
MessageSujet: Re: Expression   Expression Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Expression
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Conservatoire de San Fransisco :: « Le conservatoire » :: « Les batîment des cours » :: « La caféteria »-
Sauter vers: